Le guide : Tout savoir sur la chaudière à condensation au gaz  

La chaudière à condensation au gaz : un modèle économique et bon pour la planète  

La chaudière à condensation représente l’évolution de la chaudière traditionnelle fonctionnant au gaz ou au fioul. Ce système innovant pour chauffage central est plébiscité pour ses performances mais surtout pour sa capacité à réutiliser l’énergie contenue dans la vapeur d’eau produite par la combustion. Ce n’est pas très clair ? On vous explique ici en détail quel est le fonctionnement, les avantages et inconvénients de la chaudière à condensation au gaz.  

Quand est apparue la première chaudière à condensation ?

La première fois qu’un ingénieur s’est penché sur le principe de la chaudière à condensation, c’était à la fin des années 1970. Le prix du pétrole et d’autres ressources naturelles, comme le gaz, flambait et des solutions nécessitaient d’être trouvées pour économiser sur le long terme.  
Pour permettre aux consommateurs de retrouver des factures de chauffage raisonnables, les fabricants basent alors leurs recherches sur un système qui limiterait l’utilisation de l’énergie fossile et s’adapterait idéalement aux besoins du foyer. La chaudière à condensation, la chaudière mixte et la chaudière à basse température sont nées de ces réflexions.   

La première chaudière à condensation est finalement apparue en 1979 aux Pays-Bas. Cet appareil par voie humide est une innovation qui remporte rapidement un vif succès en Europe. La preuve : en 2008, plus de 170 000 appareils ont déjà été installés en France et représentent plus de 20 % des nouvelles installations de chauffage. La grande majorité fonctionne au gaz, butane ou propane. 

Gaz, bois ou fioul : l’énergie à privilégier

Comme vous le savez certainement, l’achat de chaudières au fioul – mazout n’est plus encouragé par l’État. Aucune aide n’est délivrée pour leur installation et leur mise en service. Le fioul reste une énergie fossile, de plus en plus rare et polluante puisque les émissions de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone) sont accrues. Son utilisation fait polémique et incite les gouvernements du monde entier à interdire les appareils fonctionnant avec ce combustible.

Quant aux chaudières bois, elles restent chères à l’installation et demandent une place conséquente tant pour l’accueil de leur équipement que pour le stockage de leur combustible (bois-bûches ou pellets). La mise en place d’un ballon tampon est par ailleurs obligatoire pour la plupart des systèmes. 

Depuis 2020, seules les chaudières gaz à haute performance énergétique, comme les chaudières à condensation au gaz, peuvent encore prétendre à l’éco-prime délivrée par les fournisseurs d’énergie, à MaPrimeRenov et aux aides des collectivités territoriales et locales. En complément, le taux de TVA est abaissé à 5,5 %, à condition de confier son projet à un artisan qualifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).  

Pour lutter contre le réchauffement climatique, les fabricants n’ont plus le droit de produire d’appareils de chauffage à faible rendement et peu respectueux de l’environnement. 

Quel est le principe de fonctionnement de la chaudière à condensation au gaz ? 

La chaudière à condensation brûle le combustible comme le ferait une chaudière traditionnelle et réutilise ensuite les fumées de combustion pour continuer à chauffer l’eau et alimenter le chauffage central. La vapeur qui en ressort (chaleur latente) condense à partir du second échangeur situé sur le circuit emprunté par les fumées (condenseur). Les calories contenues dans la vapeur d’eau sont ensuite réinjectées dans le circuit de chauffage.
Lorsque la vapeur d’eau arrive au niveau du condensateur, sa température s’élève à 120 °C : les fumées reviennent à l’état liquide dès que la température redescend et c’est grâce à ce mécanisme qu’elles libèrent l’énergie nécessaire au fonctionnement de la chaudière, en abaissant les besoins en gaz.
Indispensable, le raccordement aux eaux usées facilite l’évacuation des condensats.  
Résultat : en ayant récupéré ces vapeurs le rendement dépasse les 100 % (soit 10 à 20 % de mieux qu’une chaudière classique et 5 % de mieux qu’une chaudière basse température) et la pollution suite à l’émission de gaz à effet de serre est diminuée de 30 %. Moins de vapeur d’eau est rejetée dans l’atmosphère. 

Que cette chaudière soit posée au sol ou fixée au mur, l’alimentation au gaz de ville ou au gaz provenant d’une cuve (le plus souvent enterrée) est automatique. Rien ne se perd. L’appareil est en plus assez discret, conçu pour ne pas provoquer de nuisances sonores. Les mieux notés peuvent être posés dans une pièce de vie et ne nécessitent pas d’avoir à disposition une chaufferie ou un cellier. 

Existe-t-il une alternative à la chaudière à condensation au gaz ?

La technologie évolue régulièrement et donne accès au même confort en dépensant moins de combustible. Utilisant aussi les énergies renouvelables, la pompe à chaleur hybride intègre une pompe à chaleur air-eau couplée à une chaudière au gaz à condensation qui prend le relais lorsque les températures sont très basses.
La chaudière gaz devient alors chauffage d’appoint pour une parfaite maîtrise de l’énergie consommée. L’avantage d’un tel système est d’éviter le gaspillage tout en aidant à conserver un bon confort thermique.

Dans les régions très froides, mieux vaut ne pas installer une pompe à chaleur seule. Même très puissante, la PAC se déclenche souvent en augmentant la consommation électrique du logement.  
En posant en complément un thermostat ou un programmateur sur une chaudière à condensation /pompe à chaleur, les économies sont encore plus intéressantes et l’énergie est utilisée rationnellement en tenant compte du mode de vie et des habitudes des occupants.

Certains appareils sont connectés et peuvent être pilotés depuis son lieu de travail ou les transports en commun.  

Vous hésitez entre plusieurs types de chaudières ou plusieurs systèmes de chauffage ? Contactez ADAG-CALADOISE pour que nous fassions le point ensemble et déterminions la meilleure solution pour votre habitation ou votre local professionnel. 

Bien choisir sa chaudière gaz à condensation en cinq points 

La chaudière à condensation fonctionne sur les radiateurs de chauffage central ou les planchers chauffants basse température. En effet, pour optimiser les performances et obtenir un rendement optimal, les chauffagistes conseillent de choisir des radiateurs à chaleur douce (55 °C).  
Assez complexe et nécessitant la mise en œuvre de mesures de sécurité strictes, la pose d’une chaudière gaz à condensation fait suite à la réalisation d’une étude technique reprenant les caractéristiques du local et ses besoins. Cinq points vont être examinés en profondeur : 

bien choisir sa chaudière gaz à condensation étapes
  1. 1️⃣ Le rendement (de 90 % à 110 %) et les autres mesures techniques ;

  2. 2️⃣ La puissance à déterminer selon la superficie de l’habitation ou du local professionnel mais aussi son niveau d’isolation, son orientation ou sa localisation géographique. Ce critère s’appuie également sur le volume d’air à chauffer. En moyenne, un local bien isolé de 100 m² demande l’installation d’une chaudière à condensation d’une puissance de 23 à 25 kW et un local de 200 m² de 30 à 35 kW ;

  3. 3️⃣ les raccordements et plus spécifiquement la possibilité de produire de l’eau chaude sanitaire puisqu’il est possible de relier un ballon d’eau chaude au circuit de chauffage ;

  4. 4️⃣ l’encombrement, sachant que certains modèles sont très compacts ;

  5. 5️⃣ le niveau sonore lors du déclenchement. 

Le prix global du projet, c’est-à-dire achat de l’appareil et installation avec mise en service sera calculé suite à cette étude. En moyenne, une chaudière à condensation au gaz coûte 5000 €, ce montant variant selon les marques, la puissance et les options proposées par les fabricants. Il s’agit donc d’un investissement intéressant, rapidement rentabilisé.
Pour comparaison, le prix d’une chaudière basse température est quasiment aussi élevé : 4000 € en moyenne pour des performances moindres. 

Les sigles qui permettent de comparer les performances des chaudières

 En plus du taux de rendement, certains signes apparaissent sur l’étiquette énergie de la chaudière à condensation au gaz. Ces sigles donnent une idée précise de la consommation de l’appareil par rapport à la chaleur produite.  
L’Etas (Efficacité énergétique Saisonnière) s’applique au rendement saisonnier. Cette mesure se calcule en tenant compte des performances thermiques de la chaudière tout au long de son cycle de chauffage, c’est-à-dire aussi bien lorsque les températures extérieures sont hautes que basses ou très basses. Le taux obtenu permet une comparaison juste entre les différents appareils et aide à réaliser des économies substantielles. La norme actuelle impose un Etas supérieure à 86 %.  
Également calculée, la puissance utile de la chaudière représente le rendement multiplié par la puissance calorifique (puissance dont a besoin le générateur).  

Vous l’avez compris : bien dimensionner son équipement est essentiel pour le confort thermique.
➡️ Trop puissant, l’appareil surchauffe l’espace.
➡️ Sous dimensionné, il ne permet pas d’obtenir la température moyenne désirée et se déclenche fréquemment en augmentant la consommation d’énergie.

Le plus simple est sans doute de faire appel à une équipe de professionnels qui saura vous accompagner à chaque étape de votre projet. Nous restons bien entendu à votre disposition pour répondre à chacune de vos questions. Si vous avez besoin de conseils, n’hésitez pas à nous contacter ! 

Pour résumer, la chaudière à condensation au gaz est une solution économique et respectueuse de l’environnement, bien adaptée aux réglementations thermiques actuelles. Les économies sont bien réelles et le confort intérieur est préservé. Prévoyez toutefois la visite d’un technicien une fois par an pour l’entretien de cette chaudière, son nettoyage et ses réglages.  

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